Coactivité : Définition et Gestion des Risques liés à la Coactivité sur un Chantier

La coactivité ou cohabitation simultanée sur un chantier de plusieurs corps de métiers d’entreprises différentes augmente naturellement le risque d’accidents. Si chacun travaille de son côté sans se soucier des autres, les risques d’interférences se multiplient. Une maîtrise de ces risques et une bonne coordination de l’ensemble des salariés sont indispensables. Cette organisation passe la plupart du temps par un protocole de sécurité (plan de prévention) élaboré conjointement.

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Coactivité Définition : Qu’est-ce que la coactivité ?

La coactivité est liée à la présence simultanée de plusieurs entreprises sur un même chantier ou sur un site de travail. C’est une situation très courante, notamment sur les chantiers de BTP et génie civil nécessitant l’intervention de plusieurs corps de métiers.

Si des maçons, des plaquistes, des peintres ou des électriciens doivent intervenir simultanément sur le même site, les interférences sont difficilement évitables. Il y a les interférences d’installations. Par exemple, des échafaudages peuvent être nécessaires à la pose de cloisons ou à des travaux de peinture mais ils gênent les techniciens qui doivent intervenir au sol. Il y a également les interférences de matériel. Un local doit être peint mais il sert actuellement à entreposer du matériel électrique. Il y a enfin les interférences de produits. L’utilisation de produits inflammables ou explosifs est plus que déconseillée dans une pièce dans laquelle un plombier réalise des soudures par exemple.

La coactivité doit donc être anticipée, appréhendée et totalement maîtrisée sur un chantier. La communication entre les différentes équipes et les différentes entreprises doit être optimale et efficace. Il n’en va pas seulement de l’efficacité des travailleurs mais également de la sécurité de chacun.

Quelques risques liés à la coactivité

Les risques liés à la coactivité sur chantier sont nombreux. Ils peuvent être de différentes natures et plus ou moins importants en fonction du nombre de personnes sur le chantier et des métiers représentés. La présence d’engins de chantier augmente encore les risques professionnels. Le danger vient souvent du fait que chacun travaille de son côté, sans forcément se soucier des autres. La moindre erreur peut mettre en danger les personnes présentes.

Risques de collision

Lorsque de nombreux travailleurs s’affairent sur un chantier, une minute d’inattention suffit à provoquer une collision. De nombreux individus circulent sur le chantier, à pied ou à l’aide d’un engin. Il peut s’agir d’une collision entre deux personnes. Dans ce cas, et en fonction de l’équipement et du matériel porté, il peut y avoir des risques de contusions et de coupures. Lors de l’utilisation d’engins de chantier, il y a également un risque de collision avec les piétons. Dans ce cas, les blessures peuvent être plus graves.

Une collision peut également entraîner une chute, de hauteur d’homme mais également d’une plus grande hauteur en fonction de l’environnement dans lequel est situé le travailleur.

Risques d’écrasement

Il y a un risque d’écrasement accru avec la coactivité lors de l’utilisation d’engin de chantier, de levage ou simplement de la manutention de charges lourdes ou imposantes. Les travailleurs engagés dans les opérations de manutention seront naturellement plus prudents. Mais si les opérations ne sont pas suffisamment signalées par exemple, d’autres travailleurs n’ayant rien à voir avec ces opérations peuvent s’exposer involontairement à des risques. Un salarié qui s’aventure dans une zone restreinte dans laquelle un engin manœuvre ou dans laquelle on déplace de lourdes charges est exposé à un risque d’écrasement.

Risques de basculement

Un engin de manutention ou de transport dont la charge soulevée est mal équilibrée peut basculer. S’il chute ou si sa charge tombe, les travailleurs situés alentour peuvent être en danger.

Risques de chutes

Les risques de chutes sont courants lorsque la coactivité n’est pas maîtrisée. Un garde-corps mal fixé, des outils laissés au sol dans le passage, un éclairage insuffisant, une substance collante ou glissante sur le sol et qui n’a pas été nettoyée sont autant de facteurs pouvant entraîner une chute. Les conséquences peuvent être graves.

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Protocole de sécurité

Une coactivité non maîtrisée sur un chantier peut rapidement aggraver les risques d’accidents du travail. Il est donc impératif de mettre en place un protocole de sécurité (anciennement plan de prévention) avant même le démarrage des travaux.

Que contient un protocole de sécurité ?

Le contenu du protocole de sécurité est défini par les articles R4511-1 et suivants du Code du travail. Il a pour objectif d’identifier clairement l’ensemble des risques liés à l’interférence entre les activités, les installations et les matériels de plusieurs entreprises intervenant simultanément sur un même site.

Le protocole de sécurité couvre tout aussi bien les travaux, les prestations de service et les interventions des différentes entreprises extérieures et corps de métiers. Il est complémentaire au document unique de chaque entreprise intervenante, avec en plus, la gestion des risques de coactivité.

Comment mettre en place ce protocole de sécurité ?

Une analyse des risques d’interférences doit être réalisée dès lors qu’il y a coactivité. Les responsables des entreprises concernées doivent réaliser une inspection commune préalable au lancement des opérations. L’analyse porte sur les lieux de travail, les installations et les matériels qui s’y trouvent ou qui seront utilisés par les entreprises.

Si à l’issue de l’analyse, les responsables des entreprises concernées ont déterminé qu’il n’y avait aucun risque d’interférences lié à la coactivité, il n’est pas nécessaire de réaliser un protocole de sécurité. Les employeurs engagent néanmoins leur responsabilité.

Si des risques d’interférences sont identifiés, un protocole de sécurité doit alors être élaboré conjointement par les entreprises.

Ce protocole de sécurité élaboré avant le début des opérations devra impérativement être mis à jour à chaque nouvelle analyse des risques. C’est le cas notamment lorsqu’une nouvelle entreprise qui n’était pas présente lors de l’élaboration du protocole de sécurité initial doit intervenir.

Qui signe le protocole de sécurité ?

Par défaut, le chef d’entreprise doit signer le protocole de sécurité. Il a néanmoins la possibilité de déléguer ses attributions pour la signature à une personne disposant non seulement de l’autorité, mais également des compétences et des moyens nécessaires.

Le signataire doit avoir le pouvoir de faire appliquer les exigences du protocole de sécurité auprès de l’ensemble des salariés impliqués. Il doit avoir les moyens financiers et humains de s’assurer que l’entreprise est en conformité avec la réglementation et le contenu du plan de prévention. Il doit enfin avoir les compétences nécessaires à la compréhension et à la mise en œuvre de la réglementation.

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Le rôle du coordonnateur SPS

Le rôle du coordonnateur SPS fait partie intégrante de la gestion d’un chantier de construction réussi. Cette personne est responsable d’organiser et de diriger la coactivité sur le site afin de protéger les travailleurs, de s’assurer que les projets respectent le calendrier et de protéger la sécurité globale du travail. De la vérification du respect des règles de sécurité à la surveillance du fonctionnement des équipements, le coordonnateur SPS joue un rôle clé à chaque étape d’un projet de construction.

Le coordinateur SPS doit avoir une compréhension globale de toutes les activités liées au travail et posséder de solides compétences en communication afin de pouvoir transmettre efficacement les informations pertinentes aux superviseurs, aux équipes, aux sous-traitants, aux fournisseurs et aux autres parties prenantes.

Pour conclure sur la coactivité chantier

La coactivité sur un chantier entraîne des risques d’interférences qu’il est impératif de maîtriser afin de s’assurer de la sécurité de l’ensemble des travailleurs présents sur le site. La mise en œuvre d’un protocole de sécurité doit permettre de s’assurer que ces risques sont réduits au minimum.

Lors de l’élaboration de ce protocole, il est important de prendre en compte les moyens de protection individuelle fournis aux salariés. Les solutions de protection Dati Plus sont particulièrement efficaces. Petites, légères et parfaitement intégrées à la tenue de travail, elles permettent facilement d’identifier une situation anormale et de prévenir les secours lorsque le porteur est en danger.

N’hésitez pas à nous contacter afin de déterminer ensemble la solution la plus adaptée à votre entreprise.

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