Chaque établissement scolaire a l’obligation de mettre en place un Plan Particulier de Mise en Sûreté. Son objectif est de permettre à toutes les personnes présentes au sein de l’établissement mais également à l’extérieur de répondre à un danger grave. Il s’agit de pouvoir faire face à des risques majeurs tels que les catastrophes naturelles, les accidents technologiques, les intrusions et les attentats. Toutes les personnes présentes sur le site doivent pouvoir être mise rapidement en sécurité. Pour prévenir du déclenchement du Plan Particulier de Mise en Sûreté, une alarme anti-intrusion PPMS est l’outil idéal. Voyons sous quelle forme elle peut se présenter et comment la mettre en place.
Sommaire
Quelles sont les consignes de l’Éducation nationale ?
Définition de l’alarme anti-intrusion écoles
Des consignes ont été publiées notamment dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale n°15 du 13/04/2017. Une fiche pratique à destination des chefs d’établissement décrit l’alarme « attentat-intrusion ».
L’objectif de cette alarme anti-intrusion est de prévenir l’ensemble du personnel et des élèves présents sur le site d’un attentat ou d’une attaque armée en cours. Lorsqu’elle est déclenchée, élèves et personnels doivent réagir de façon adaptée à la menace.
L’alarme « attentat-intrusion » peut être déclenchée dans les cas suivants :
- Quiconque constatant l’intrusion d’un individu armé dans l’établissement doit déclencher l’alarme afin que les personnes présentes puissent se mettre en sécurité, soit en évacuant les lieux, soit en se confinant. Les forces de l’ordre et le numéro d’urgence du rectorat doivent ensuite être joints.
- L’alarme doit être déclenchée dès que l’établissement est alerté d’un danger imminent par le rectorat, la DSDEN ou les forces de l’ordre.
Réglementation alarme PPMS : Aucune réglementation nationale
Aucune réglementation ne définit au niveau national de dispositif technique particulier pour cette alarme anti-intrusion. Il doit néanmoins être différent de l’alarme incendie afin que la menace puisse être immédiatement identifiée. Les réactions demandées lors d’une intrusion ou d’un attentat sont différentes de celles liées aux autres risques majeurs que sont les catastrophes naturelles ou les accidents technologiques.
Le choix du dispositif mis en place pour l’alarme anti-intrusion est du ressort du chef d’établissement et de la collectivité territoriale en tant que propriétaire de l’établissement scolaire. Ce dispositif doit être adapté au locaux, à la surface à couvrir, au nombre de bâtiments ainsi qu’au nombre et aux types d’élèves concernés.
L’alarme anti-intrusion écoles doit être audible depuis n’importe quel endroit du site. Le dispositif est avant tout sonore mais peut être complété par des systèmes complémentaires. Des dispositifs lumineux, des panneaux d’affichage, l’utilisation de l’ENT et l’affichage de fenêtre d’alarme sur les écrans des ordinateurs ou l’envoi de SMS sont autant de mesures pouvant améliorer encore l’efficacité du système d’alarme.
L’alarme doit pouvoir être déclenchée de plusieurs endroits dans l’établissement. Tous les personnels doivent connaître la procédure à suivre pour remonter l’alerte et déclencher l’alarme.
Les différents composants d’une alarme PPMS
Dispositifs sonores et lumineux
Le son d’une alarme PPMS doit être différent de celui de l’alarme incendie afin d’identifier immédiatement le type de menace auquel est confronté l’établissement.
Des informations lumineuses, comme des flashs, peuvent être utilisées afin que des personnes sourdes ou malentendantes présentes sur le site puissent également être alertées.
Certains dispositifs permettent également de diffuser des messages préalablement enregistrés.
Modes de connexion
Une alarme PPMS peut être filaire ou sans fil. Dans ce dernier cas, les différents équipements sont reliés par ondes radio.
Ce type de liaison est à privilégier. En effet, avec une liaison filaire, les causes de défaillances sont plus nombreuses. Sans parler de la maintenance et des problèmes éventuels de raccordement, il est toujours possible que les fils de l’alarme puissent être endommagés, coupés ou arrachés. Il peut s’agir d’un accident mais également d’un acte malveillant. De plus, en cas d’incendie par exemple, les fils peuvent fondre, rendant ainsi le système d’alarme inopérant.
Déclencheurs et diffuseurs
Deux types de composants (en plus d’une centrale d’alarme éventuellement) vont être répartis dans l’ensemble de l’établissement scolaire.
1- Déclencheurs d’alarme
Des déclencheurs vont permettre comme leur nom l’indique, de déclencher l’alarme PPMS. Il peut naturellement s’agir des classiques déclencheurs manuels fixés au mur. De couleur vive, orange ou rouge, ils sont facilement repérables et actionnables. Certains systèmes disposent également d’une télécommande. Une personne ne se trouvant pas à proximité d’un déclencheur manuel pourra grâce à sa télécommande déclencher rapidement l’alarme. Si une application est fournie avec la solution, il sera même possible de déclencher l’alarme à partir d’un smartphone.
2- Diffuseur son alarme intrusion
Les diffuseurs sonores et/ou visuels permettent de relayer l’alarme dans l’ensemble de l’établissement. Les diffuseurs doivent être suffisamment nombreux pour que l’alarme puisse être entendue et vue quel que soit l’endroit de l’établissement dans lequel on se trouve, même dans les coins les plus reculés.
Évacuation ou confinement ?
Un signal sonore différent peut être utilisé afin que les personnes présentes puisse rapidement déterminer la meilleure stratégie de mise en sûreté à appliquer. En fonction du signal diffusé, le personnel pourra choisir entre l’évacuation et le confinement.
Si un individu est repéré en tentant de s’introduire dans l’établissement mais qu’il est encore loin des bâtiments, une évacuation peut être décidée. En revanche, si un individu armé est repéré dans les bâtiments ou si sa position n’est pas connue précisément, alors un confinement s’impose.
Dans le cas d’un confinement, toutes les personnes présentes doivent dès le début de l’alerte se rendre le plus rapidement possible dans l’un des lieux de confinement de l’établissement. Ces lieux seront équipés d’au moins une mallette PPMS et pourront être sécurisés une fois tout le monde à l’intérieur.
Arrêter une alarme PPMS
L’alarme PPMS peut être désamorcée, généralement à partir d’un boîtier manuel à l’aide d’une clé spécifique. Si l’établissement est équipé, l’alarme peut également être arrêtée à partir d’une télécommande ou d’une application sur smartphone.
Un son spécifique peut être diffusé afin de prévenir les personnes présentes que tout risque est dissipé, que la situation est sous contrôle et qu’elle est revenue à la normale.
Pour conclure sur l’alarme anti-intrusion écoles
Chaque établissement scolaire a l’obligation de mettre en place un Plan Particulier de Mise en Sûreté et de s’équiper d’une alarme anti-intrusion. Le choix de ce dispositif sonore et/ou visuel est libre et doit correspondre aux caractéristiques propres à l’établissement. Le financement de l’alarme PPMS est de la responsabilité de la collectivité locale propriétaire de l’établissement. Les dispositifs techniques peuvent également être complété par du petit matériel, comme des sifflets par exemple, que chaque membre du personnel peut avoir en sa possession si nécessaire.
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