Le travailleur isolé est exposé à de nombreux risques professionnels qui peuvent avoir des conséquences graves sur sa santé et sa sécurité. Ces risques peuvent être liés à l’environnement de travail, aux tâches à effectuer ou encore à des facteurs psychosociaux.
Pour mieux comprendre les risques professionnels du travailleur isolé, nous avons identifié 9 catégories de risques qui peuvent les affecter. Dans cet article, nous passerons en revue chacune de ces catégories de risques et vous fournirons des conseils pratiques pour les prévenir et les gérer efficacement.
Sommaire
- 1- Les risques médicaux
- 2- Les risques physiques
- 3- Les risques psychosociaux (RPS)
- 4- Les risques liés à l’organisation du travail
- 5- Les risques liés à l’environnement de travail
- 6- Les risques professionnels liés aux bruits
- 7- Les risques électriques
- 8- Les risques mécaniques
- 9- Les risques liés à la violence externe
- La prévention des risques professionnels
- Pour conclure sur les risques professionnels du travailleur isolé
- Nos autres Guides sur le Travail isolé
1- Les risques médicaux
Tous vos employés n’ont pas la même forme physique. En fonction de l’âge, des conditions de vie, de l’alimentation et d’éventuelles pathologies, tous ne présenteront pas les mêmes risques au travail. Si certains aspects de la santé de vos employés sont facilement identifiables (pâleur de la peau, surpoids ou obésité…), d’autres le sont moins. Les maladies cardiaques ou le diabète par exemple, peuvent être invisibles. Un employé peut également parfaitement cacher ses crises d’angoisse.
Il est impératif de prendre en compte les risques médicaux pour un travailleur isolé. S’il travaille à l’écart, qu’il n’est pas en contact visuel direct avec ses collègues, il faut être en mesure d’adapter son poste à ses pathologies. C’est la seule manière d’anticiper les problèmes potentiels de santé et de diminuer les risques.
2- Les risques physiques
La très grande majorité des travailleurs exposés aux risques physiques sont des ouvriers. Les secteurs de la construction, de l’automobile mais également de l’intérim sont les plus touchés. A eux seuls, les ouvriers représentent près des deux tiers des accidents du travail. Le travail est généralement plus physique et les risques de blessures accrus.
Si certains risquent sont évidents, sur les chantiers de construction par exemple (travail en hauteur, dans le bruit, la poussière, outils parfois lourds et difficiles à manipuler), d’autres le sont parfois moins. Dans le secteur automobile, des pièces métalliques imposantes doivent être manipulées, ce qui peut entraîner des chocs ou obliger l’ouvrier à forcer si le poste de travail n’est pas optimisé. Les gestes répétés trop souvent peuvent également entraîner des troubles musculo squelettiques (TMS). Enfin, les travailleurs intérimaires sont eux aussi exposés, parfois amenés à accepter des missions pour lesquelles ils ne sont pas nécessairement suffisamment formés.
Tous ces risques physiques sont amplifiés pour le travailleur isolé. Même correctement équipé, le risque n’est jamais nul. Dans le cas du travailleur isolé, la prise en charge sera toujours plus longue. Même s’il est en mesure de donner l’alerte, il ne pourra pas obtenir d’assistance et une prise en charge aussi rapidement qu’un travailleur classique.
3- Les risques psychosociaux (RPS)
Si certaines personnes apprécient de travailler seules, d’autres peuvent vivre l’isolement beaucoup moins bien. Le travailleur isolé peut être exposé à un stress supplémentaire pouvant mener à l’angoisse. La prévention des risques psychosociaux peut être améliorée grâce à des observations simples :
- Chaque travailleur est différent, néanmoins, les problèmes psychiques à des degrés divers peuvent apparaître s’il est cantonné à un zone géographique très restreinte.
- Le fait d’être isolé, de ne pas pouvoir parler, échanger avec d’autres personnes peut jouer sur le moral et générer à plus ou moins long terme un sentiment d’abandon.
- Enfin, en étant isolé, le travailleur peut par excès de confiance, penser qu’il peut enfreindre les règles. Cela peut mener à des comportements dangereux au volant ou encore à une consommation régulière d’alcool durant le travail.
Afin de diminuer ces risques psychosociaux, il est important de maintenir un contact régulier et soutenu avec le travailleur isolé.
4- Les risques liés à l’organisation du travail
L’organisation du travail joue un rôle essentiel dans la prévention des risques professionnels. La production et son maintien, l’entretien de l’entreprise et de ses outils ainsi que les rythmes et les horaires de travail peuvent augmenter les risques.
Les horaires atypiques, décalés, de nuit, des rythmes trop soutenus avec des pauses insuffisantes peuvent être à l’origine de pathologies comme les troubles cardiovasculaires, les troubles du sommeil et même certains cancers.
Ces risques professionnels sont encore plus importants pour le travailleur isolé. Il peut de lui-même dégrader ses conditions de travail en ajoutant de nouvelles contraintes (diminution des pauses pour terminer plus rapidement, allongement des horaires…). Il est donc important d’évaluer spécifiquement les contraintes auxquelles sont soumis les travailleurs isolés et de vérifier régulièrement qu’elles ne nuisent pas à leur santé.
5- Les risques liés à l’environnement de travail
L’environnement de travail peut être à lui seul source de risques professionnels. Il faut tenir compte des conditions particulières telles que :
- espaces confinés,
- températures très élevées ou très basses,
- altitude ou profondeur,
- présence de produits chimiques ou biologiques potentiellement dangereux.
Il peut s’agir des ouvriers travaillant en aciéries ou sur des chantiers de construction, en hauteur, de techniciens sur des plateformes pétrolières, de plongeur intervenant sur les coques de bateaux, d’ouvriers travaillant en chambre froide…
Les conditions de travail doivent être adaptées à l’environnement. La durée et la fréquence des pauses doivent être alignées sur les besoins des salariés, qui doivent pouvoir si nécessaire se réhydrater régulièrement et se reposer dans des salles climatisées et calmes.
6- Les risques professionnels liés aux bruits
Travailler dans un environnement bruyant peut être source de stress, de fatigue et de surdité. Les conséquences pour les salariés en termes de santé peuvent être graves. La surdité découlant d’une exposition quotidienne à un bruit trop important peut être permanente, sans retour arrière possible.
Ces risques doivent être traités en amont, dès la conception des locaux et des équipements, afin de réduire au maximum les sources de bruits. Les travailleurs doivent naturellement être équipés de protections, bouchons d’oreilles ou casque anti-bruit, en fonction des niveaux d’exposition.
Le travailleur isolé, n’ayant pas de contact avec ses collègues, est encore plus exposé. Il peut facilement s’habituer à des conditions de travail bruyantes et voir sa santé se dégrader sans même s’en rendre compte. Cette catégorie de travailleurs doit donc être particulièrement surveillée. Des actions de prévention et de contrôle doivent être mises en place.
7- Les risques électriques
L’électricité peut être à l’origine de nombreux accidents. Travail sous tension, électrocution, électrisation, explosion, incendie mettent régulièrement en danger les travailleurs. Le respect des règles de sécurité, la formation et l’habilitation du personnel travaillant sur ou à proximité d’installations électriques sont impératifs.
C’est encore plus vrai pour le travailleur isolé parce qu’il ne sera pas nécessairement en capacité de déclencher une alerte en cas de problème et qu’il mettra plus longtemps à être secouru.
8- Les risques mécaniques
Les risques mécaniques sont présents dès lors que des éléments sont en mouvement à proximité du travailleur et peuvent potentiellement entrer en contact avec lui et provoquer des blessures. Il peut s’agir de machines, d’outils ou de charges. Afin de limiter les risques, le travailleur devra disposer des moyens de protection (vêtements, dispositifs barrières…) et de prévention adaptés (signal lumineux et/ou sonore, marquage au sol…).
Le travailleur isolé ne côtoyant pas ses collègues à son poste de travail peut facilement être amené à négliger les différentes mesures de prévention voire de protection. Des rappels, des informations et des formations régulières sont nécessaires.
9- Les risques liés à la violence externe
Les employés peuvent parfois être confronté à des réactions violentes lorsqu’ils interviennent à l’extérieur de l’entreprise. Qu’il s’agisse de violence physique ou verbale, ces situations, surtout si elles sont répétées, peuvent conduire à de lourds problèmes de santé.
Le travailleur isolé est encore plus exposé à ce type de risques, puisque par définition il travaille seul et est donc plus susceptible de subir ce genre d’agression.
La prévention des risques professionnels
La prévention des risques professionnels des travailleurs isolés est essentielle pour garantir leur sécurité. Les mesures de prévention peuvent inclure :
- l’utilisation de dispositifs de sécurité tels que les DATI,
- la formation des travailleurs aux bonnes pratiques de sécurité,
- l’identification des zones à risque
- et la mise en place de mesures de protection appropriées.
Les employeurs doivent également mettre en place une évaluation des risques et des procédures d’urgence pour répondre rapidement à toute situation d’urgence ou d’accident.
L’évaluation des risques
L’évaluation des risques professionnels est une étape cruciale pour garantir la sécurité des travailleurs isolés. Elle permet d’identifier les dangers potentiels liés à leur environnement de travail et de mettre en place des mesures de prévention adaptées.
Cette évaluation doit être réalisée régulièrement pour prendre en compte les changements dans l’environnement de travail et les nouveaux risques émergents. Elle permet également de sensibiliser les travailleurs isolés aux dangers potentiels et de les former aux bonnes pratiques de sécurité.
La gestion des situations de détresse
La gestion d’une situation de détresse pour un travailleur isolé est une étape cruciale pour garantir sa sécurité. Dans ce type de situation, les dispositifs DATI peuvent être utilisés pour déclencher une alerte et permettre une intervention rapide. Les employeurs doivent également mettre en place des procédures d’urgence pour répondre rapidement aux situations de détresse et fournir une assistance immédiate aux travailleurs isolés. Les travailleurs doivent également être formés à la gestion de situations d’urgence et être en mesure de prendre des mesures pour assurer leur propre sécurité en cas de besoin.
Pour conclure sur les risques professionnels du travailleur isolé
Les risques professionnels sont divers et variés en entreprise et souvent accrus pour le travail isolé. Identifier les risques potentiels afin de mettre en place des actions de prévention efficaces et adaptées est le meilleur moyen de les minimiser.
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